Aussitôt le ciel assombri
Flotte un sentiment brumeux
Il goûte un air d’amère mélancolie
Face à la profondeur du silence
Se joue à l’extinction des feux
Un moment de poésie intense
puis
quelques
gouttes
retentissent
S u r g i s s e m e n t l é g e r e t h é s i t a n t
Avant le grondement fiévreux
Celui qui tonne au loin
Et se déverse en trombe
Comme à l’infini, en masse, lourdement
Sur nos âmes esseulées
Comme la chaude pluie de l’été
Trop vite sur nos corps engourdis
La foule joyeuse et emportée
Clame sa fureur et son euphorie
Quand mon cœur, de souvenirs réveillé
Alourdi et désenchanté
Échappe à la beauté de la dernière lumière
Soumis aux applaudissements en tonnerre
Il court derrière un sentiment déjà parti
Il court derrière la poésie
Le rideau est tombé
Il est déjà l’heure de rentrer